Photo : les contreforts du mont Sharp, le matin.
Cette image composite regardant vers les régions plus élevées du mont Sharp a été prise le 9 septembre
2015 par Curiosity. Au premier plan, à environ 3 kilomètres du rover, se trouve une longue crête d’hématite, un oxyde de fer.
Juste au-delà se trouve une plaine vallonnée riche en minéraux argileux suivie d’une multitude de buttes arrondis,
toutes riches en minéraux sulfatés. L’évolution de la minéralogie dans ces couches du mont Sharp
suggère un environnement changeant au début de Mars, bien que tout implique une exposition à l’eau il y a des milliards d’années.
Plus loin dans l’image, il y a des falaises rocheuses aux tons clairs qui peuvent s’être formées à une époque plus
sèche et qui sont maintenant fortement érodées par les vents.
Le mont Sharp (Mount Sharp), pic central du cratère Gale, ainsi nommé
par la NASA a été officiellement appelé Aeolis Mons par l’UIA (Union astronomique internationale)
en mai 2012. L’UIA a attribué le nom de Robert Sharp à un grand cratère de 152,08 km de diamètre situé
à l’ouest du cratère Gale. Robert Sharp, est un géologue planétologue de la NASA ayant travaillé pour
les premières missions martiennes et décédé en 2004.
Passionné par le traitement des images envoyées par les sondes explorant le système solaire, Thomas Appéré réalise
régulièrement des mosaïques comme celle-ci et des colorisations d’images inédites, qu’il partage ensuite
sur les réseaux sociaux. Crédit : NASA/JPL-Caltech/
MSSS/Thomas Appéré.
Nom | Descriptif |
---|---|
Albédo | Lorsque le rayonnement solaire arrive sur le sol d’une planète il est en partie réfléchi.
L’albédo est la fraction de l’énergie solaire qui est réfléchie vers l’espace. Plus une surface est
réfléchissante, plus son albédo est élevé. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Une formation d’albédo est une région généralement étendue à la surface d’un objet du système solaire qui se distingue par un contraste marqué par rapport aux régions voisines. Ce sont les premières structures à avoir été identifiées, nommées et étudiées à la surface des astres vus depuis la Terre. Les mers lunaires sont des formations d’albédo identifiées par les taches sombres qu’elles forment à sa surface. Observée à la lunette astronomique depuis le xviie siècle ; la plus ancienne formation d’albédo identifiée en dehors de la Lune est Syrtis Major, consigné par Christian Huygens sur un croquis de Mars réalisé en 1659. |
Albédo classique (Formation d’) | Les formations d’albédo classiques de Mars sont ces zones claires ou sombres identifiées par les premiers astronomes. Le système de nomenclature le plus populaire a été conçu par Giovanni Schiaparelli, qui a utilisé des noms de l’antiquité classique, en 1878. L’amélioration de la compréhension de Mars grâce aux sondes spatiales a rendu de nombreux noms classiques obsolètes pour la cartographie ; cependant, beaucoup de ces anciens noms ont été réutilisés lors de la création de cartes plus récentes. |
Année martienne | La durée d’une année sidérale martienne (le temps mis par la planète pour effectuer une révolution autour du Soleil) est d’environ 686,98 jours solaires terrestres ou 668,5991 sols (définition de sol plus bas). La durée de l’année tropique (ou année équinoxiale ou encore année solaire) dépend du point utilisé pour en mesurer le début, généralement un équinoxe ou un solstice (le calendrier grégorien utilise par exemple l’équinoxe de printemps de l’hémisphère terrestre nord). Sur Terre, la différence entre les diverses années tropiques ne prête pas à conséquence. Sur Mars en revanche, prendre pour origine l’équinoxe de printemps conduit à une année tropique de 668,5907 sols, le solstice d’été boréal à 668,5880 sols, l’équinoxe d’automne à 668,5940 et le solstice d’hiver boréal à 668,5958. Il est possible de prendre une moyenne et de définir l’année tropique martienne à 668,5921 sols. |
Bouclier (volcan bouclier) | Un volcan bouclier est un volcan caractérisé par ses éruptions aux laves fluides dont la majorité se répand à la surface d’un volcan, à l’opposé des éruptions explosives qui émettent principalement des laves fragmentées dans l’atmosphère. Sa forme de cône relativement plat ou arrondi évoque celle d’un bouclier posé sur le sol. |
Caldeira | Une caldeira ou caldera est une vaste dépression circulaire ou elliptique, souvent à fond plat, située au cœur de certains grands édifices volcaniques. |
Coordonnées décimales | Les coordonnées utilisées pour Mars sont toutes décimales et positives comptées de 0 à 360° en croissant
vers l’est ou l’ouest suivant le système utilisé (voir les deux définitions suivantes). Cela dit, les coordonnées décimales de type GPS (pour notre planète) sont exprimées avec les caractéristiques suivantes : - latitude entre 0° et 90° : hémisphère Nord, - latitude entre 0° et -90° : hémisphère Sud, - longitude entre 0° et 180° : Est du méridien de référence (Greenwich), - longitude entre 0° et -180° : Ouest du méridien référence. |
Coordonnées planétographiques | Les latitudes ont initialement été déterminées dans un cadre planétographique consistant à les calculer directement à partir des distances extrapolées sur les clichés obtenus de la surface de la planète par rapport à un maillage de coordonnées projeté sur cette surface et comptées à partir de l´équateur de l´astre de 0° à +90° vers le pôle nord et de 0° à -90° vers le pôle sud. Dans ce système, utilisé par le programme Viking, les longitudes sont exprimées en valeurs positives de 0 à 360° en croissant vers l’ouest. Viking 1 s’était posé dans la partie ouest de Chryse Planitia à 47,97° W de longitude. La base de données de IAU, pour Mars, ne possède que 22 anciennes coordonnées planétographiques : 9 approbations du nom en 1973, 1 en 1987, 8 en 2006 et 4 en 2011. |
Coordonnées planétocentriques | Depuis le début du siècle, le système planétocentrique tend à remplacer le système planétographique plus ancien, bien que les deux aient été validés par l’UAI en 2000. Dans ce nouveau système, les latitudes sont calculées à partir de l’angle formé par un point de la surface avec le plan équatorial de l’astre et comptées à partir de l´équateur de 0° à +90° vers le pôle nord et de 0° à -90° vers le pôle sud, tandis que les longitudes sont exprimées en valeur décimale positive de 0 à 360° en croissant vers l’est. Dans ce système, et avec l’altitude 0 définie, le point d’atterrissage de la sonde Viking 1 Lander devient 22,697° N et 312,778° E à une altitude d’environ −3 300 m. La quasi totalité de la base de données de IAU, pour Mars, donne des coordonnées planétocentriques. |
Coordonnées sexagésimales | Les coordonnées sexagésimales ont trois composantes qui sont de plus en plus précises : les degrés, minutes et
secondes. Chaque composante est un nombre positif, entier pour les deux premiers, et décimal pour les secondes afin d’obtenir une grande finesse de positionnement. Un degré d’angle comprend 60 minutes d’angle, et une minute d’angle comprend 60 secondes d’angle. Contrairement aux coordonnées décimales, les coordonnées sexagésimales ne peuvent pas être négatives. Une latitude est comptée de 0° à 180° de chaque côté du méridien 0. La lettre finale E ou O (W en anglais) précise la position est-ouest par rapport au méridien de référence. La lettre N ou S de la latitude précise l’hémisphère nord ou sud par rapport à l’équateur. |
Écliptique | Le plan écliptique est, de manière absolue, le plan géométrique contenant l’orbite d’une planète autour du Soleil. Le plan de l’écliptique est aussi le plan de référence du système de coordonnées célestes dit système de coordonnées écliptiques. |
EDT/PDT | EDT pour Eastern Daylight Time (heure d’été côte Atlantique) également désigné UTC−04:00, est un fuseau horaire en retard de quatre heures sur le temps universel coordonné (UTC) basée sur le fuseau horaire de Greenwich. PDT pour Pacific Daylight Time (heure d’été côte Pacifique) également désigné UTC−07:00, est un fuseau horaire en retard de sept heures sur le temps universel coordonné (UTC) basée sur le fuseau horaire de Greenwich. |
Gris ou explosif (volcan) | Les volcans gris tirent leur nom de la couleur majoritairement grise de leurs produits éruptifs. Ce sont des volcans explosifs émettant des laves suffisamment visqueuses pour qu’elles ne forment pas de coulée de lave mais s’accumulent au point de sortie, formant une aiguille ou un dôme de lave. Lorsque cette masse de lave plus ou moins stable s’effondre ou explose en totalité ou en partie, un panache volcanique de cendres et de débris de roches s’élève à des kilomètres au-dessus du volcan et des nuées ardentes risquent de dévaler ses pentes à des centaines de kilomètres à l’heure, sur plusieurs kilomètres. |
IAU | L’Union astronomique internationale (en anglais International Astronomical Union, IAU) est une organisation non gouvernementale internationale regroupant des astronomes professionnels actifs dans la recherche et dans l’éducation en astronomie. Son objectif est de coordonner les travaux des astronomes à travers le monde, de promouvoir et de sauvegarder la science de l’astronomie par la coopération internationale. Elle agit comme autorité reconnue et dispose de nombreux groupes de travail dont le WGPSN (Working Group on Planetary System Nomenclature) qui maintient les conventions de dénomination astronomique et la nomenclature des corps planétaires et le WGSN (Working Group on Star Names) qui catalogue et normalise les noms propres des étoiles. L’UAI a été fondée en 1919 et est basée à Paris. |
MGS | Mars Global Surveyor est une sonde spatiale robotisée américaine développée par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA et lancée en novembre 1996. MGS était une mission de cartographie globale. Dans le cadre du programme d’exploration de Mars, Mars Global Surveyor a assuré la surveillance de l’atmosphère pour les orbiteurs jumeaux pendant l’aérofreinage, et a aidé les missions d’atterrisseurs martiens et de rovers en identifiant les sites d’atterrissage potentiels et en relayant la télémétrie de surface. |
NASA | National Aeronautics and Space Administration (en français : Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace), plus connue sous son acronyme NASA, est l’agence gouvernementale qui est responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis. La recherche aéronautique relève également de son domaine. Depuis sa création à la fin des années 1950, la NASA joue mondialement un rôle dominant dans le domaine du vol spatial habité, de l’exploration du Système solaire et de la recherche spatiale. |
Pergélisol ou permafrost | Le pergélisol (permafrost en anglais) est la partie d’un cryosol qui est gelée en permanence et de ce fait imperméable. Le cryosol, sol particulier des régions froides, (en anglais gélisol du latin gelare qui signifie « geler ») peut être composé en profondeur du pergélisol et à la surface d’une partie, appelée mollisol, qui peut dégeler pendant une partie de l’année sur Terre et probablement inexistant sur Mars compte-tenu des très basses températures actuelles. |
Quadrangle | En géodésie et en planétologie, un quadrangle est un quadrilatère curviligne délimité par deux méridiens et deux parallèles ce qui leur confère une géométrie quadrangulaire. |
Sol | Le jour sidéral est la durée que met une planète pour faire un tour sur elle-même, indépendamment de sa révolution autour du Soleil. Le temps solaire est une notion plus complexe comprenant le temps solaire moyen et le temps solaire vrai. Le temps solaire moyen est fondé sur un soleil fictif qui se déplacerait autour de l’équateur à vitesse constante tout au long de l’année. Cette vitesse moyenne est d’un tour en 24 heures. Le temps solaire vrai est fondé sur le jour solaire apparent, qui est la durée entre deux retours successifs du Soleil au méridien local. L’inclinaison de l’axe d’une planète par rapport à son plan de l’écliptique (définition plus haut), l’excentricité de son orbite et la variabilité de sa vitesse de déplacement sur son orbite (première et deuxième lois de Kepler) font varier cette durée tout au long de l’année. La durée moyenne du jour sidéral martien est de 24 heures 37 minutes 22,663 secondes et la durée moyenne du jour solaire martien, nommé « sol », est de 24 heures 39 minutes 35,244147 secondes (soit 88 775,244147 secondes). Les valeurs correspondantes pour la Terre sont respectivement 23 heures 56 minutes 4,2 secondes (86 164 secondes) et 24 heures 0 minutes 0 secondes (soit 86 400 secondes). Le jour martien est usuellement divisé, pour des raisons de commodité, de la même manière que le jour terrestre : 24 heures de 60 minutes, chaque minute étant elle-même divisée en 60 secondes. Ces heures, minutes et secondes martiennes sont donc, par construction, également plus longues que leurs correspondances terrestres. |
Stratovolcans | Les stratovolcans prennent une forme conique élancée à cause de leur lave pâteuse qui s’écoule difficilement, des retombées de cendres et de scories se faisant préférentiellement près de la cheminée volcanique. La forme du volcan est généralement conique ou emboîtée lorsqu’à la suite de l’explosion du volcan, un nouveau cône se forme dans le cratère ou la caldeira (définition ci-dessous). |
USGS | Institut d'études géologiques des États-Unis (en anglais : United States Geological Survey) est un organisme gouvernemental américain qui se consacre aux sciences de la Terre. Les activités de l’USGS sont divisées en cinq domaines : biologie, géographie, géologie, eau et informations géospatiales. |
Sources documentaires, articles, bases de données :
Wikipedia |
USGS |
IAU |
Nasa |
MSSS
Tous les documents présentés ici sont reliés à leurs propriétaires sur leur site officiel respectif. ©Ifik |